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la fabrication en charente, c'est reparti !
La Pantoufle à Pépère repart du bon pied après la faillite de son fabricant
Source : La Voix du Nord
Rédigé par : Gilles Marchal
Beau Boulot ! On entend trop souvent parler des cyniques. Vous savez ces businessmen qui vendraient père et mère pour faire du cash, ces golden boys qui licencieraient à tour de bras pour augmenter leurs profits, ces affairistes qui raseraient toutes les forêts du monde si cela remplissait leurs poches. Heureusement, face à tant de brutalité et d'insolence, il y a aussi des entrepreneurs soucieux de bien faire plutôt que de faire beaucoup. C'est le cas de Barbara Liétar, qui a créé à Hem La Pantoufle à Pépère. Elle pourrait facilement délocaliser une partie de la production à l'étranger pour gagner plus d'argent. "Ca n'aurait pas de sens", répondent-ils. Au contraire, elle a choisi de sauver un savoir-faire en France et de donner du travail aux ouvriers détenteurs de ce savoir-faire. Ils ont privilégié l'humain à l'argent, la qualité à la rentabilité. Du beau boulot. Du très beau boulot.
La marque de charentaises décalées a finalement trouvé une solution à son problème de fabrication.
Une excellente nouvelle au moment où la demande connaît une belle progression. Quant au magasin ouvert à Hem il y a un mois, il cartonne...
Barbara Liétar peut souffler. Les amateurs de charentaises branchées aussi. La Pantoufle à Pépère est parvenue à surmonter la faillite de son fabricant principal, la société LMC, survenue le 15 novembre dernier. Il s’agissait de la dernière manufacture de charentaises basée en Charente. Tout un symbole. « On s’associe avec deux anciens cadres de LMC et avec les trois salariés capables de fabriquer nos produits, Christian, Aurélien et José, pour créer une nouvelle structure, explique Barbara Liétar. La charentaise fabriquée en Charente ne va pas disparaître ! »
Le Choix de La Charente
Plusieurs solutions avaient été explorées par les associés pour ne pas mettre en péril La Pantoufle à Pépère, dont celle de rapatrier la fabrication à Hem ou de s’associer avec une usine en Dordogne. Mais le choix de la Charente s’est vite imposé. « Cela avait du sens de rester en Charente parce que le savoir-faire est là-bas, tous les acteurs sont en Charente. » En outre, la charentaise dispose depuis neuf mois d’une indication géographique protégée (IGP). Pour une marque qui fonde sa réputation non seulement sur l’originalité mais aussi sur la qualité et le savoir-faire artisanal, respecter cette IGP sonnait comme une évidence.
Tout cela pour dire que La Pantoufle à Pépère repart du bon pied. Ça tombe bien, ses charentaises ne se sont jamais aussi bien vendues, que ce soit en ligne ou dans les cent boutiques partenaires en France.
Vingt-cinq mille paires devraient s’écouler d’ici la fin de l’année, c’est six fois plus qu’en 2014. Et le succès du magasin de vente directe ouvert à Hem il y a un mois confirme la tendance. « Ça marche très bien, il y a de la demande, les gens veulent revenir à la source, observe Barbara Liétar. Ici on prend le temps de tout expliquer et les gens posent plein de questions sur les matières et les tissus. »
Il faut dire que la marque ne se prive pas pour casser les codes et déringardiser la charentaise qu’on retrouve en jean, en marinière, zébrée, en mode camouflage ou à motif léopard. C’est certain, la Pantoufle à Pépère est sur la bonne voie.
Une charentaise, une vraie, c’est quoi au juste? Comment reconnaît-on une vraie charentaise ?
Si l’on s’en tient au cahier des charges de l’indication géographique protégée (IGP), il faut satisfaire trois critères. Le premier est évidemment de fabriquer le produit en Charente… ou en Dordogne. Les matières premières peuvent toutefois venir d’ailleurs : La Pantoufle à Pépère utilise du tissu italien (acheté à Roubaix) et français, des écussons de Saint-Etienne et des liserés fabriqués à Comines. Le second critère concerne la semelle. Elle doit nécessairement être faite en feutre naturel, c’est-à-dire en laine bouillie pressée à chaud sur plusieurs épaisseurs. Enfin, la véritable charentaise se doit d’être fabriquée en « cousu retourné », un mode de couture qui nécessite un savoir-faire tout particulier.